Mission à Fianarantsoa, Madagascar le 7 juillet 2017
Nous venons de vivre 2 mois à Fianarantsoa (mai-juin), une grande ville de Madagascar située au sud de la capitale. À la périphérie de la ville, au pied de la colline où les Salésiens de Don Bosco se sont installés, le quartier d’Ankofafa, l’un des plus pauvres de la ville.
Les pères Salésiens, responsables de la communauté des frères en formation, de l’Oratorio Don Bosco avec son projet pour la protection des droits des enfants, du CFT (centre de formation par le travail pour les jeunes), nous ont permis de découvrir l’ensemble du site Don Bosco et de nous y investir.
Dès les premiers jours, nous avons vécu au rythme de la communauté des frères en formation. Partager les repas, les temps de prière, finit par créer des liens, renforcés par la volonté de converser en français, puisque c’est ce que l’on nous demande en priorité. La “malgachisation” mal comprise a détruit l’enseignement du français chez toute une génération.
Marie-Noëlle a trouvé sa place très vite auprès des lingères et des cuisinières. L’obstacle de la langue n’empêche pas la complicité entre femmes qui, en quelques mots, se comprennent suffisamment pour partager les moments de joie, mais aussi de peine. Elle est allée avec des enfants non encore scolarisés, puis avec leurs jeunes accompagnateurs, faire de la broderie, du crochet.
À leur demande, j’ai organisé sur leur temps libre, avec leurs préoccupations propres, des rencontres de conversation en français avec les jeunes frères salésiens, les accompagnateurs de l’Oratorio et les professeurs du CFT. J’ai relu avec les salésiens qui me le demandaient quelques pages de leur mémoire de fin d’études de philo, pour en corriger le français;
” Venez vivre nos réalités… ” Cette invitation nous a accompagnés cette année encore, comme lors de notre premier séjour à Mahajunga. Une religieuse arrivée à Madagascar il y a plus de trente ans nous disait ces mots qui résonnent pour nous comme un message d’espoir : « Lentement, le peuple devient plus conscient des injustices, de la corruption dont il est victime ».
Marie-Noëlle et Jean-Luc GUITTON
- Publié par : Patrice Guérin
- Le 7 novembre 2017
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